Recherches et études sur la corruption
Pour mettre fin à la corruption, nous devons d’abord la comprendre. C’est pourquoi nous examinons les causes de la corruption et les approches qui fonctionnent pour la combattre.
Au CERC, nous faisons des enquêtes et des analyses sur la corruption comme une première étape essentielle pour la dénoncer et, en fin de compte, la réduire.
Notre équipe de recherche mène des enquêtes rigoureuses et indépendantes sur la corruption. Au niveau national, nous produisons des données comparatives mesurant la prévalence de la corruption, les expériences des citoyens et les attitudes à son égard. Au niveau local et même sectoriel, nous étudions la manifestation spécifique de la corruption, ses causes, ses conséquences et ce qui fonctionne pour la réduire.
Enquête sur la perception de la corruption par les ménages
En mai 2017, le CERC a présenté les résultats de sa première enquête sur la perception de la corruption par les ménages, qui a sondé les citoyens à travers le Sud-Kivu sur leur perception de la prévalence de différents types de corruption et leur niveau de connaissance des initiatives et institutions de lutte contre la corruption.
L’enquête a révélé que seuls 15 % des personnes interrogées pensent que la corruption est la principale priorité à traiter dans le Sud-Kivu, et 56,9 % des personnes interrogées pensent que la corruption est très grave. Cependant, malgré ce taux faible, 33% des personnes interrogées ont signalé une augmentation de la prévalence du népotisme. En outre, bien qu’il existe une intolérance générale à l’égard de la corruption, 70,1 % des personnes interrogées étant d’accord pour dire que la corruption doit être éliminée, certains types de corruption continuent d’être tolérés, comme les cadeaux de remerciement aux enseignants et aux médecins. L’enquête a également révélé que les citoyens sont peu disposés à signaler les cas de corruption et qu’ils connaissent mal les principales institutions gouvernementales responsables de la lutte contre la corruption.
Pour combler ces lacunes, CERC s’efforce de sensibiliser le public à l’intolérance à l’égard de la corruption et de renforcer la surveillance et le signalement publics.
Consultez notre rapport sur la perception de la corruption par les ménages.
Recherche et apprentissage dans le secteur de l’éducation
En juin et juillet 2021, le CERC a mené des évaluations, des recherches et des études spécifiques et approfondies sur la corruption et le manque de responsabilité dans le secteur de l’éducation en RDC avec 54 hauts fonctionnaires de l’éducation et 19 praticiens de la responsabilité et experts de la lutte contre la corruption issus d’organisations de la société civile, de syndicats d’enseignants et d’associations religieuses. Les études et évaluations comprenaient la tenue de 4 ateliers consultatifs et l’enquête sur les connaissances, les attitudes et les pratiques en matière d’intégrité dans 41 écoles secondaires du Sud-Kivu et de Kinshasa, ainsi qu’une compilation des études existantes sur la corruption, la participation des jeunes et les questions liées à la responsabilité.
Les résultats et les recommandations de cette étude ont été évalués et utilisés pour influencer les changements de politique et stimuler un débat plus approfondi sur les questions de corruption et de redevabilité dans le secteur de l’éducation en RDC.
Rapport parallèle de la société civile sur la mise en œuvre de la CNUCC par la République démocratique du Congo
En tant que membre actif de la Coalition de la CNUCC, en juin 2021, le CERC a été chargé par la Coalition de mener l’évaluation parallèle de la société civile sur la mise en œuvre de la CNUCC par la République démocratique du Congo dans son deuxième cycle couvrant le chapitre II (mesures préventives) et le chapitre V (recouvrement d’avoirs).
En effet, CERC a rencontré entre le 11 juin et le 1er décembre 2021 avec des acteurs étatiques et non étatiques pour collecter des données et évaluer la mise en œuvre des dispositions de la CNUCC par la République démocratique du Congo en droit et en pratique. Les résultats de la recherche ont été utilisés pour produire un rapport parallèle de la société civile soulignant les efforts de la République démocratique du Congo, les preuves de bonnes pratiques et les lacunes dans la mise en œuvre des mesures préventives et punitives de lutte contre la corruption et de recouvrement des avoirs.