La RDC classée parmi les 20 pays les plus corrompus de la planète.

Uvira , le 22 Fevrier 2018. L’ONG Transparency International a publiée, mercredi 21 février 2018, son évaluation annuelle de la perception de la corruption dans le monde. La République Démocratique du Congo est classée à la 166e place dans l’indice de perception de la corruption en 2016 avec le score de 21/100.

Comme chaque année, l’ONG Transparency International publie son indice de perception de la corruption, pour 180 pays. L’ONG a établi un classement avec des notes allant de 0 à 100. Concrètement, plus un pays a une note élevée, moins il est corrompu.

“Une mauvaise note est le signe d’un recours systématique à des pots-de-vin, de l’absence de sanctions en cas de corruption et d’une inadéquation entre les prestations d’une faible administration et les besoins de la population” indique l’ONG dans un communiqué.

Dans ce pays où l’aide internationale est censée améliorer la qualité de vie, la corruption fait barrage aux efforts de la communauté internationale et met en péril de futurs financements. La corruption est devenue légitime dans les institutions étatiques et constitue une entrave majeure à la capacité du gouvernement à satisfaire les besoins fondamentaux des citoyens notamment les soins de santé, l’éducation, l’accès à l’eau potable et l’assainissement sont détournés dû à la corruption.

Lorsque des contrats juteux sont en jeu, la corruption, la fraude et la soustraction peuvent compromettre des projets d’infrastructure de grande envergure. Ces pratiques peuvent aboutir à des vols de fonds et, par suite, à un abandon du projet, mais aussi à des infrastructures qui ne sont qu’en partie achevées ou qui ne répondent pas aux normes, voire qui sont dangereuses.

Enfin, comme les marchés sont souvent attribués à des entreprises qui ne sont pas les plus compétentes, la qualité du travail s’en ressent. Il peut en découler un effondrement de l’économie, qui entretient le sous-développement.

Le Centre de Recherche sur l’Anti-Corruption (CERC) estime à cet effet que combattre ce fléau doit être la priorité du Gouvernement.

Heri Bitamala, Directeur Exécutif du Centre de Recherche sur l’Anti-Corruption