Un accord signé entre CERC et le ministère de l’éducation au Sud-Kivu

 Bukavu, le 16 Février 2018.

Le Centre de Recherche sur la lutte contre la corruption (CERC asbl) mène une lutte déterminée et très volontariste contre la corruption, l’inégalité et l’exclusion dans le secteur éducatif congolais dont la problématique était au cœur de la session de travail tenu jeudi, 15 février 2018 entre le Ministère Provincial de l’EPSP et le Centre de Recherche sur l’Anti-Corruption.

Le plan de CERC est organisé autour d’un plan stratégique provincial quadriennal dont le premier projet soutenu par Integrity Action a été lancé officiellement le 01 novembre 2017 dans le territoire d’Uvira où 360 personnes y compris 20 responsables scolaires, 40 enseignants et 300 jeunes ont été formé pour devenir moniteurs communautaires (des bâtisseurs de l’intégrité).

Dans cette perspective, CERC mène des actions et d’autres sont prévues afin de réduire la corruption, l’inégalité et l’exclusion en milieu scolaire ; il s’agit :

  • de la création des clubs d’intégrité et/ou l’organisation des activités parascolaires d’apprentissage sur l’éthique, la lutte contre la corruption et le renforcement des capacités des parlements d’élèves existants ;
  • de la mise en œuvre des programmes (RIC — Renforcement de l’Intégrité au sein des communautés et EGIS — Egalité de Genre et Inclusion Sociale) dans 20 établissements scolaires dans la province du Sud-Kivu avec l’appui d’Integrity Action ;
  • du renforcement des capacités des intervenants y compris les enseignants, les chefs d’établissements et les responsables des organisations de la société civile ;
  • de l’introduction des modules d’éducation à l’intégrité dans lesprogrammes d’enseignement ;
  • de l’engagement des jeunes élèves dans les activités communautaires de surveillance de la prestation et la mise en œuvre des projets de développement et services publics de base dans plusieurs communautés du territoire d’Uvira;
  • de l’organisation de la campagne nationale “AGIR AVEC INTÉGRITÉ
  • de l’organisation de la caravane “ECOLE SANS CORRUPTION

En tout état de cause, les objectifs du Centre de Recherche sur la lutte Contre la Corruption pour 2017–2021 restent de :

  • améliorer la gouvernance dans le secteur de l’éducation en République Démocratique du Congo à travers le programme de Renforcement de l’intégrité au sein des communautés ;
  • tendre vers l’accès universel à l’éducation pour les personnes à risque d’exclusion y compris les jeunes, les femmes, les personnes vivant avec handicap et les enfants ;
  • réduire l’impact global de la corruption sur les personnes pauvres et vulnérables ;

Le programme de Renforcement de l’intégrité, de l’égalité et de l’inclusion vise à renforcer l’intérêt des jeunes « Leaders de demain » à l’égard des questions d’intérêt communautaire et s’efforce de favoriser une compréhension plus approfondie des réalités sociales (corruption, genre et inclusion) afin que ces derniers s’engagent dans les actions communautaires.

Dans ce programme, l’ultime ambition est d’arriver à organiser les jeunes et leurs encadreurs en barrières naturelles contre les déviances et les maux sociaux en solidifiant l’éducation à l’intégrité et bonne gouvernance.

Le présent programme relève du souci conjoint du Centre de Recherche sur la lutte contre la Corruption et ses partenaires de contribuer par une éducation préventive au renforcement des capacités des acteurs et à l’amélioration qualitative de la citoyenneté et des services éducatifs.

Face à la dégradation sans cesse croissante de l’éthique professionnelle et de la qualité de l’éducation, le gouvernement, les organisations de la société civile et la communauté éducative doivent se mobiliser en urgence pour reconfigurer les angles des moules dans lesquels elles ont jusqu’ici formés et informés la jeunesse.

Le but de l’Education à l’Intégrité comme programme éducatif formel est de permettre aux jeunes de bien connaître afin de bien agir et de mieux s’assumer. Il s’agit de stimuler la réflexion et l’action des jeunes afin qu’ils acquièrent des compétences leur permettant de mieux s’acquitter dès à présent et plus tard de leurs obligations en tant que responsables politiques, citoyens et acteurs du développement. Si les jeunes Congolais ignorent les risques auxquels ils s’exposent dans la pratique de la corruption, alors leur ignorance risque, à long terme, de constituer un handicap à l’essor de notre pays qui est déjà à genou sur tous les plans.

L’éducation à l’Intégrité est donc à placer sous le signe de l’opérationnalité. Changer les habitudes et réformer les mentalités supposent une maîtrise des techniques de communication appropriées, un recours à des astuces pédagogiques spécifiques et une parfaite connaissance des cibles en direction desquelles le savoir et les messages doivent être transmis. Nous sommes convaincus qu’en se conformant à la didactique qui leur est prescrite, les jeunes sauront répondre positivement à l’appel d’urgence qui leur est lancé par le Centre de Recherche sur la lutte contre la Corruption.

Communiqué Conjoint — Heri Bitamala (Directeur Executif)